Des luges handisport pour faire du short track

La luge handisport de patinoire développée à l’Université de Technologie de Troyes (UTT) est un projet à vision globale qui intègre à la fois les dimensions sportive, médicale et sociale. Il y a presque 18 mois de cela, la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG) a contacté l’UTT pour évaluer la faisabilité d’une luge handisport pour pratiquer du sport de glace de vitesse en patinoire (short-track).

L’étude réalisée par l’UTT a démontrée des possibilités d’utilisation qui vont bien au-delà de la simple pratique sportive. En effet, les systèmes existants tels que les luges hockey ou luges de ski de fond adaptées avec des patins souffraient d’un manque de contrôlabilité sur la piste de patinoire (dérapages fréquents et chutes) et un manque d’ergonomie.

Après plus d’un an d’étude, une équipe de recherche de l’UTT a mis au point une luge à poussée manuelle qui permet de s’incliner (sans basculement) dans les virages afin d’éviter les dérapages.

Cette innovation permet notamment de réaliser des figures (slalom, …) et donc de prévoir des utilisations très variées. En dehors de la pratique sportive, la luge est suffisamment flexible pour s’adapter à un certain nombre d’handicaps.

Un enfant tétraplégique aura le plaisir de patiner avec ses parents tout simplement en attachant la luge guide devant (le premier parent) et une luge derrière (le deuxième parent).

Ce principe permet à la famille à s’épanouir en pratiquant « ensemble » une activité ludique et/ou sportive.

Ce principe d’accroche permet également d’envisager une pratique en DUO pour patineur non voyant. Deux luges accrochées permettent de pratiquer la glisse, en associant une personne non-voyante et un guide qui donnera des informations sonores selon que le non-voyant est en pôle position ou en arrière.

L’aspect médical n’est pas en reste car, de part la possibilité d’inclinaison (à gauche ou à droite), le patineur doit rechercher un certain équilibre et donc faire appel à des fonctions à la fois physiques et mentales.

Le lien avec la réadaptation et la rééducation fonctionnelle est ici évident : on combine à la fois le musculaire et le mental. En graduant les efforts de déplacement (peu d’effort pour pousser la luge) jusqu’à une pratique plus intense on peut réaliser des programmes de rééducation très variés selon les muscles à rééduquer.

Pour ce qui est de l’aspect mental, le patineur pourra graduellement reprendre confiance en son corps et donc en lui-même selon le type de pratique (seul, en duo, à plusieurs) afin de s’ouvrir socialement.

A l’heure actuelle, une série de tests (stabilité, crash-test,…) a permis de valider la technologie, le développement industriel de la luge est en phase de négociation très avancée avec la volonté d’offrir un produit pour le plus grand nombre à un tarif très attractif.

Une vidéo (mise à disposition sur demande auprès de serge.rohmer@utt.fr) montre les tous premiers essais du prototype de la luge. Par définition, il s’agit d’un prototype et non pas de la forme définitive de la luge.

Vous pouvez visualiser également la vidéo relative à cette Eco Luge handisport pour patinoire ICI.

Pour tout renseignement concernant la luge et son développement, vous pouvez-contacter Mme ROBERT, Référent Sport et Handicap de la Fédération Française des Sports de Glace (06.43.68.93.20), ou M. ROHMER chercheur à l’UTT (serge.rohmer@utt.fr ).

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